mardi 28 février 2012

COLONEL REDL



Un film de Istvan Szabo
Avec Klaus Maria Brandauer
Durée : 2h10
Année : 1985
Origine : Repack offert par Quest Orlandy
Infos : http://www.imdb.com/title/tt0089716/

CA RACONTE L'HISTOIRE DE : la véritable véritable histoire d'Alfred Redl, fils d'un modeste cheminot qui devient chef des services secrets de l'armée Austro-Hongroise. Mais Redl est homosexuel, et est victime de la discrimination. Soupçonné (à tort ?) d'avoir vendu des plans secrets militaires autrichiens au service secret français, il finira par se suicider le 25 mai 1913.






  
POURQUOI IL FAUT LE VOIR ? Parce que COLONEL REDL est un film rare, disponible en DVD en Allemagne (je crois), mais pas chez nous. Parce que c'est une histoire vraie et qu'elle est tragique, touchante et qu'elle lève le voile sur la décadence de l'empire austro-hongrois du début du XXe siècle.
Parce que c'est mis en scène avec un talent hallucinant. Avec faste et grandeur. Avec envie et poésie. Avec un sens très aiguisé de la fresque dramatique.
Parce que c'est sans conteste LE meilleur rôle de Klaus Maria Brandauer. L'acteur y est magnifique (pas d'autres mots) dans la peau de cet homme modeste, obsédé par l’ascension sociale, mais dont l'homosexualité sera le bras armée de sa propre perte.
Parce que le film ne juge jamais son protagoniste. Au contraire. Evitant soigneusement d'appuyer grossièrement sur l'aspect "trahison" de Redl (selon la version officielle de l'affaire), Szabo préfère brosser le portrait d'un homme fragile et fort à la fois. D'un homme qui cherche une reconnaissance via l'intégration dans un milieu différent du sien.
Parce que Szabo aborde la dimension homosexuel de Redl avec une vraie sensibilité, tact et crédibilité.
Parce que c'est absolument splendide, que ce fut pour moi une vraie découverte !
Parce qu'il faut vraiment voir ce COLONEL REDL (qui fut encensé, à l'époque par Starfix), qui fut récompensé par le Prix du Jury à Cannes en 1985.
Parce que c'est un superbe cadeau de Quest Orlandy, et qu'il en soit vivement remercié dans vos commentaires !

mardi 21 février 2012

LA TRIBU



Un film de Yves Boisset
Avec Stephane Freiss et Maxime Leroux
Durée : 1h32
Année : 1991
Origine : TVrip offert par King of Roots
Infos : http://www.imdb.com/title/tt0100815/

CA RACONTE L'HISTOIRE DE Olivier Rohan, un jeune médecin généraliste qui assure des gardes de nuit en service de réanimation. Un jour, il découvre par hasard que ses confrères - parmi lesquels les plus haut placés dans la hiérarchie médicale - sont mouillés dans des magouilles politico-financières. Lorsque son amie Laurence, une animatrice de radio qui avait prix l'affaire en main, est retrouvée assassinée, Olivier décide de mener son enquête.







POURQUOI IL FAUT LE VOIR ? Parce que c'est un film d'Yves Boisset. Et un film de Boisset c'est toujours important, tant le cinéaste n'a eu de cesse durant toute sa carrière de dénoncer les dérives politiques, financière ou judiciaires de notre "beau" pays (LA FEMME FLIC, LE JUGE FAYARD, RAS, DUPONT LAJOIE, LE PRIX DU DANGER...). Véritable Ravachol de la pellicule, Boisset tire à boulets rouges sur la bienséance. Et un type comme ça, ça fait du bien ! 
Parce que LA TRIBU est le dernier film que Boisset tourne pour le cinéma (depuis, il officie à la télévision).
Parce que même la moins réussie des oeuvres de Boisset (LA TRIBU est un film largement faiblard) vaut mieux que les dizaines de métrages niais et foireux que nous abreuve le cinéma français.
Parce que Boisset donne des coups de savates bien senti au monde de la médecine : ses dérives financières, ses petits arrangements avec la santé des malades et sa vénalité affirmée.
Parce que à la lumière de notre triste actualité pharmaceutique, LA TRIBU mérite d'être (re)découvert. 
Parce que même si le scénario n'est pas particulièrement original, même si certaines séquences sont un peu grotesques, le message est là et l'envie de dénoncer aussi. Moi, ça me suffit ! 
Parce que LA TRIBU n'existe pas en DVD (enfin, je ne pense pas, j'ai rien trouvé), et que ce TVRip d'excellente qualité est offert par le King Of Roots (dont la collection de films ferait pâlir d'envie n'importe qui ! ).

mardi 14 février 2012

UN DIMANCHE DE FLICS


Un film de Michel Vianey
Avec Jean Rochefort et Victor Lanoux
Durée : 1h35
Année : 1983
Origine : TVrip offert par King of Roots
Infos : http://www.imdb.com/title/tt0083250/

CA RACONTE L'HISTOIRE DE Rupert et de Franck, deux flics de la Criminelle, proches de la retraite et amis de longue date. Après avoir arrêté deux petits trafiquants qui échangeaient de l'héroïne contre une grosse somme d'argent, ils décident de conserver l'argent. Mais très vite, ils comprennent que le magot appartient à la Mafia et plus particulièrement à un gangster redoutable nommé l'Avocat. Et que ce dernier va tout faire pour récupérer son bien. 







POURQUOI IL FAUT LE VOIR ? Parce que, dans la continuité de mon cycle dédié au polar français des années 80 (entamé avec le sous-estimé CROSS, ci-dessous), UN DIMANCHE DE FLIC figure parmi mes favoris. Non que le film soit une entière réussite, mais il repose sur une intrigue bien ficelée et un duo d'acteurs vraiment épatant ! 
Parce que la mise en scène discrète et élégante de Michel Vianey (qui fut aussi le réalisateur du sympathique SPECIALE POLICE) colle parfaitement à cette histoire sombre, froide et bien rythmée.
Parce que le duo Rochefort-Lanoux est exceptionnel. Le premier dans un rôle assez inhabituel de flic borderline et pourri, le second dans celui d'un homme de loi droit, juste, mais tiraillé entre sa profession et son amitié pour son coéquipier. Véritablement au centre de l'intrigue, la "confrontation" entre les deux hommes est sans conteste le gros point fort du film. A noter la dernière apparition de Maurice Biraud dans un second rôle émouvant et celle, forte et puissante de Jean-Roger Milo. 
Parce que dans UN DIMANCHE DE FLIC il n'y a pas de héros fort en gueule, pas de flic incorruptible ni de truands haut en couleur. Vianey cherche avant tout le réalisme. Ses flics ? des types pas vraiment bien dans leurs pompes, des gagnes-petits tétanisés par l'annonce d'une retraite minable, entre les courses au marché et les mots croisés. Des hommes qui veulent leur part du gâteau, leur place au soleil, et tant pis si il y a du sang qui doit couler. Et que cela doit finir mal.
Parce que UN DIMANCHE DE FLIC brille par des dialogues savoureux - ceux de Jean-Roger Milo sont grandioses ! Sa diatribe sur sa "sale gueule" respire la confession autobiographique à plein nez ! 
Parce que UN DIMANCHE DE FLIC est sacré bon petit polar, bien couillu dans le fond (moins dans la forme), qui mérite d'être redécouvert. Chose faite grâce à King Of Root qui nous offre un Tvrip de bonne qualité ! Enjoy ! 

vendredi 10 février 2012

CROSS


Un film de Philippe Setbon
Avec Michel Sardou et Roland Giraud
Année : 1987
Durée : 1h27
Origine : VHSrip piochée dans l'incroyable collection de King of Roots
Infos : http://www.imdb.com/title/tt0092801/

CA RACONTE L'HISTOIRE DE Thomas Crosky, alias Cross, un flic de la crim', solitaire, mal noté, un peu chien fou. Séparé de sa femme, Cross n vit que de café noir et de nuits blanches. Avec son co-équipier Kester, il se met sur les traces d'Eli Cantor, un redoutable tueur à gages récemment revenu sur Paris. 
Mais un soir, tout bascule. Cross apprend que Simon Lenhardt, un psychopathe de la pire espèce, s'est enfui de l'asile où Cross l'avait envoyé. En compagnie de 4 tarés dangereux, Lenhardt a pris en otages la femme de Cross ainsi que sa fille. Devant la violence de Simon et sa bande, Cross va alors commettre l'impensable : contacter Eli Cantor et lui demander son aide.







POURQUOI IL FAUT LE VOIR ? Pour plusieurs raisons en fait. Parce que c'est le seul "bon" film de Michel Sardou, et en plus, c'est un polar ! 
Parce que j'ai toujours eu une attirance pour les polars français des années 80 (FLICS DE CHOC, LA BALANCE, SPECIAL POLICE, URGENCE, UN DIMANCHE DE FLIC, etc.) et que ce CROSS là n'a absolument rien d'honteux (même si il ne se situe pas dans le haut du panier).
Parce que c'est efficacement écrit et mis en scène par Philippe Setbon (réalisateur du très très bon MISTER FROST, dispo chez "qui vous savez", et scénariste - entre autres - du superbe MORT UN DIMANCHE DE PLUIE... allez voir son blog !). Un artisan doué et un technicien habile, qui fait preuve ici d'une réelle capacité à distiller une vraie tension et à construire des séquences bluffantes (la scène de l'hôtel).
Parce que CROSS n'est pas un chef-d'oeuvre, nous sommes d'accord, mais il constitue une incursion intéressante dans l'univers du polar sombre et glauque. Tentative à saluer, à une époque où le polar était dominé en grande partie par un cinéma poseur à souhait (Belmondo style quoi ! ).
Parce qu'il n'y a pas de héros sans peur et sans reproche dans CROSS. Parce que le film a, de ce point de vue, le soucis du réalisme à défaut de la crédibilité. 
Parce que Sardou est étonnamment bon dans la peau d'un flic retors, torturé par ses démons, mais nullement invincible. Parce que à ses côtés, Roland Giraud est... étonnant... dans le rôle d'Eli cantor, tueur glacial et machiavélique. 
Hormis quelques maladresses scénaristiques (Giraud qui fait des arts martiaux.... mmmouais.), une photographie un peu sombre et un final cousu de fil blanc, CROSS est une bonne surprise qu'il serait dommage de bouder. Un film toujours inédit en DVD chez nous (sauf en Allemagne), que je vous conseille de (re)découvrir ! 

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